Rencontrez votre enfant intérieur pour soulager vos traumatismes

Imaginez que vous ayez la possibilité de rencontrer une version de vous du passé… A quel âge aimeriez-vous vous retrouver ?

Bien souvent, lorsque l’on repense à cet enfant, cet adolescent et même ce jeune adulte que l’on a été, nous pouvons être envahi.e de nostalgie, de tristesse, de compassion.

Parce que sur notre chemin nous avons traversé des moments de solitude…

Des chocs émotionnels… des traumatismes…. des périodes de mal-être… un manque d’amour…

Et si je vous disais que le temps n’existe pas vraiment et qu’il est possible d’aller apaiser les plaies de l’âme de ce VOUS du passé … tenteriez-vous l’expérience ?

Comme la source d’eau qui est polluée et qui, inévitablement aura un impact sur la cascade et la rivière qui en découlent, le bébé et l’enfant que nous avons été sont porteurs de certaines blessures qui impactent notre vie d’adulte.

Ces blessures sont comme des plaies ouvertes que nous avons parfois cherché à cacher, à nier, à oublier… mais les évènements de la vie bien souvent sont venus encrasser ces plaies, et réactiver la douleur en appuyant dessus comme pour mieux nous rappeler leur présence et la nécessité d’aller les apaiser.

Lorsque nous réagissons vivement à des situations extérieures, lorsque certaines paroles génèrent en nous de fortes émotions, lorsque nous vivons des moments de terreur, des angoisses, le sentiment d’être anéanti.e, des colères incontrôlables, de la gène, une faible estime de soi… ce petit bout que l’on a été n’est jamais bien loin.

L’adulte pourra alors chercher dans son environnement actuel la solution… elle ne se trouvera toujours qu’au fond de lui, dans les profondeurs de son être, là où se situent ces fameuses plaies qui, par manque de mots, d’amour et de sécurité n’ont jamais pu cicatriser.

Comment accompagner au mieux notre enfant intérieur ?

Pour illustrer ce concept d’enfant intérieur, je prends souvent l’image suivante ; nous avons vécu à un moment T une blessure émotionnelle, un gros chagrin. La surprise ou l’état de choc n’a pas toujours permis à notre cerveau de traiter l’information et de la classer dans la partie « expériences passées ». Un peu comme une horloge qui s’arrête brutalement, une partie de nous est restée figée, bloquée à ce moment T douloureux. Comme s’il était pris dans la glace, l’enfant que nous étions s’arrête et attend désespérément que quelqu’un vienne poser des mots, lui expliquer, le rassurer, le cajoler. Bien sûr nous continuons à grandir mais cette partie elle, n’avance plus. Au fil des années, nous vivons d’autres expériences dont certaines qui viendront raviver cette blessure encore à vif. Les schémas se répètent inlassablement sans que l’on comprenne parfois pourquoi telle ou telle situation génère en nous tant de souffrance ou d’émotions inconfortables. Et puis un jour, on décide – par le biais de l’hypnose ou d’autres outils – d’aller explorer ces différents nous du passé, de les rencontrer à nouveau, de les apaiser puis les libérer avant de les ramener avec soi dans notre présent. Et ce jour-là, cette reconnexion à ce nouveau-né, ce petit enfant, cet adolescent que nous étions nous bouleverse profondément. Nous l’aidons à travers nos mots, nos gestes, notre amour à l’extirper de la glace qui le retient prisonnier depuis toutes ces années. Nous lui expliquons qu’il n’est plus seul, que nous sommes là, comme un second papa, une seconde maman, un.e grand.e sœur/frère, un.e meilleur.e ami.e. En accompagnant ces parties de nous que nous avons perdues en cours de route, nous les réparons, nous reconstituons notre puzzle intérieur. En leur apportant de l’amour et des ressources, nous les soignons et ces soins de l’âme s’avèreront bénéfiques pour l’adulte que nous sommes devenus.

Permettre à cet enfant de continuer à grandir sereinement en soi, c’est s’autoriser à revenir dans sa joie, sa capacité d’émerveillement, sa sécurité intérieure. C’est oser se prendre soi-même dans les bras et se laisser aimer par soi et pour soi. C’est à mon sens l’un des plus cadeaux que l’on puisse se faire…

Nous pouvons passer notre vie entière à attendre un « je t’aime » ou un « pardonne-moi » d’un parent, d’un frère, d’un amour qui ne viendra peut-être jamais,

Nous pouvons passer notre vie entière à souffrir, culpabiliser, ressasser, ressentir de la rancœur ou du regret ce que nous avons vécu ou de ce qui nous a manqué,

Nous pouvons passer notre vie entière à reprocher aux autres d’avoir été « trop » ou « pas assez »,

Ou bien, nous pouvons choisir de nous prendre en mains, de redevenir les créateurs de nos vies, d’aller chercher en soi le pouvoir d’auto-guérison et décider d’envelopper d’amour et de lumière ces parties de nous qui autrefois ont souffert.

Vous pouvez être cette personne ressource pour vous-même et devenir pour votre enfant intérieur, ce père, cette mère, ce pilier que vous méritez d’avoir.